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L’histoire de la marque Chaps et son évolution récente

En 1978, le marché du prêt-à-porter américain accueille une nouvelle venue : Chaps, lancée par Ralph Lauren, avec un objectif limpide, rendre l’esthétique du créateur plus accessible, sans sacrifier l’esprit de la maison. Depuis, la marque a navigué entre changements de propriétaires et repositionnements stratégiques, notamment depuis son passage sous la houlette de Centric Brands en 2021.

Le phénomène vintage a offert un second souffle à Chaps. Sur le marché de la seconde main, les pièces siglées séduisent de plus en plus. Certaines collections d’origine, prisées des collectionneurs, sont devenues des références incontournables pour quiconque cherche à capter l’essence du style Ralph Lauren sans s’y ruiner.

Chaps, une marque emblématique née de l’univers Ralph Lauren

Chaps débarque dans le paysage mode comme la petite sœur accessible de Ralph Lauren. Sa cible ? Les amateurs de style preppy qui n’ont pas envie de vider leur portefeuille. Les ingrédients sont là : coupes décontractées, esprit workwear robuste, palette sobre, et un logo qui trace sa singularité. La proposition est nette : revisiter les fondamentaux sans tomber dans la fadeur.

Pendant les années 80, Chaps suit la mue du vestiaire américain. Le casual chic entre dans les foyers, enraciné dans la classe moyenne. Pas de coups d’éclat, juste un attachement concret à une qualité durable, sans renoncer à une note de rêve palpable. L’identité se dessine dans la simplicité maîtrisée : le cachet Ralph Lauren, taillé pour les réalités quotidiennes. Un pull à col V, un pantalon en velours côtelé, une chemise à motif : autant de repères devenus symboles pour une génération.

Le lien avec Ralph Lauren reste évident, sans être une copie conforme. Chaps trace son chemin, conserve certains repères du groupe, mais sait s’émanciper. Sur les campus, dans les clubs sobres ou dans les rues résidentielles, la marque affiche une élégance discrète, nourrie par un imaginaire américain qui valorise l’humilité plus que le clinquant. Cet équilibre séduit les puristes, tout comme ceux qui aiment les clins d’œil vintage.

Pourquoi le commerce de seconde main séduit-il les amateurs de pièces Chaps ?

La seconde main explose : on attend près de 77 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2025. En France, cette vague grossit de façon spectaculaire, le chiffre d’affaires a doublé entre 2019 et 2023 pour franchir la barre des 14 milliards d’euros. Millennials et Gen Z accélèrent cette évolution, cassant les vieux réflexes d’achat.

Le succès des vêtements Chaps d’occasion s’explique simplement. Il y a d’abord ce désir d’authenticité : un pull tricoté Chaps des années 90 permet d’afficher un vrai style sans sombrer dans la caricature. La motivation environnementale compte aussi : les achats d’occasion permettent une chute de l’empreinte carbone, parfois entre 50 et 90% selon l’ADEME. Il y a enfin la question du budget : revendre ou acheter d’occasion allège la facture, tout en s’inscrivant dans ce cercle vertueux de la mode circulaire, de plus en plus valorisé.

Ceux qui cherchent à mettre la main sur ces trésors vintage se tournent vers plusieurs options :

  • Plateformes en ligne telles que Vinted, Le Bon Coin, eBay ou Depop dynamisent la circulation des pièces, avec une variété d’offres impressionnante.
  • Boutiques physiques, marchés aux puces, vide-greniers attirent tous ceux qui aiment voir, toucher, et dénicher la surprise au détour d’un portant.

Ce regain d’intérêt n’est pas un simple effet de mode. Il marque un basculement durable : moins de gaspillage, plus de matières préservées, et une économie circulaire encouragée. L’upcycling, tout comme la location de vêtements, se greffe sur cette tendance, apportant des alternatives pour consommer différemment. Chaps, dans ce contexte, s’impose comme un vivier d’inspirations. Chaque pièce rétro raconte une histoire, prolongeant la saga américaine, sans l’esbroufe ni la surcharge visuelle.

Jeune femme pliant des vêtements dans une boutique moderne

Repérer les créations phares de Chaps et comprendre leur valeur aujourd’hui

Derrière Chaps se trouve une interprétation concrète du style américain, moins ostentatoire, plus ancré. Parmi ses classiques les plus recherchés : pulls col V larges, polos au monogramme discret, vestes bien dessinées, chemises graphiques reminiscence des années 90. L’attachement n’est pas que nostalgique, il tient à la fonctionnalité et au confort, tout en évitant la fadeur.

Pour comprendre ce qui attire aujourd’hui dans ces vêtements, il suffit d’observer ce qui se négocie sur le marché vintage :

  • Pulls et sweats : robustesse du tricot, logo brodé caractéristique, ces pièces se transmettent entre passionnés et collectionneurs.
  • Vestes et manteaux : modèles parfaits pour les saisons de transition, en laine ou gabardine, parfois ornés d’une doublure tartan, prisés pour leur résistance et leur ligne classique.
  • Chemises à motifs et polos sobres : coupes nettes, références à l’univers universitaire américain, incontournables pour qui veut adopter le look Chaps authentique.

La valeur change selon plusieurs critères : état de conservation, rareté sur le marché, mais aussi le désir des acheteurs. Une chemise Chaps ancienne avec son étiquette d’époque, bien entretenue, attire vite les connaisseurs et peut voir son prix s’envoler. Les boutiques spécialisées misent sur l’œil exercé et l’examen des matières ou des coupes, là où le digital mise sur la variété et l’instantanéité.

Réduire Chaps à une simple griffe rétro ne rendrait pas justice au phénomène. La marque s’inscrit dans une redécouverte des incontournables, ces vêtements qui traversent les années sans prendre une ride. Pour la nouvelle génération, c’est un terrain fertile où puiser de l’inspiration, s’approprier un passé en le réécrivant à sa façon. Le vestiaire Chaps, à la croisée de l’héritage et du renouveau, poursuit ainsi son chemin, porté par l’énergie toujours renouvelée de ceux qui aiment transformer l’ordinaire en signature.